Nouvelles régionales

 — Mar. 31, 200631 mars 2006

Provinces de l’ouest

Le South East Saskatoon Interchurch Group (SESIG) a récemment célébré son quinzième anniversaire par un service interconfessionnel composé de lectures, de chants et de présentations multimédias. Le SESIG a été créé en 1990 par cinq Églises. Il compte présentement dix-huit Églises membres, dont les Églises de l’Alliance, orthodoxe, pentecôtiste, luthérienne, méthodiste, catholique romaine, mennonite, baptiste, unie, presbytérienne et anglicane et la Société de la science chrétienne. En font également partie les églises Calvary, College Park Covenant et Louise Street Community. La rencontre avait lieu à l’église catholique Holy Spirit. Carol Pek a présenté l’historique du groupe et rappelé combien l’étude des traditions religieuses des Églises particulières a contribué à faire tomber les vieux mythes et préjugés en facilitant le progrès vers des intérêts et des ministères communs. Parmi les initiatives communes qui ont réussi, on a rappelé la mission vers la communauté en général, le partage de prières hebdomadaires pour les autres Églises durant le service dominical, la distribution à la communauté de brochures et de dépliants conjoints, une vigile annuelle de prière et de célébration et un dialogue continu avec le clergé et les laïcs qui rassemble les communautés et souligne ce qu’elles ont en commun plutôt que leurs différences. (Traduit de Prairie Messenger)

La troisième conférence Sol Kanee sur la paix et la justice a été présentée au Arthur V. Mauro Centre for Peace and Justice du collège Saint-Paul, à Winnipeg, le 15 novembre 2005. En développant le sujet de sa conférence sur « Le monde à la croisée des chemins : construire le dialogue et la coalition entre les religions et les cultures », le rabbin Michael Melchior, sous-ministre israélien des Affaires étrangères, a proposé un paradigme d’après lequel chrétiens, juifs et musulmans pourraient créer des coalitions de valeurs, en opposition au paradigme de choc de civilisations entre le monde judéo-chrétien et le monde islamique. Ce dernier modèle, a-t-il dit, n’apporte aucun espoir pour l’avenir. « Si cela devient ‘mon Dieu contre ton Dieu’ il n’y aura pas de solution » a-t-il déclaré. « Nous sommes d’abord des êtres humains et ensuite des chrétiens, des juifs ou des musulmans. Si la paix signifie renoncer à ce que nous sommes, à notre identité et à notre légitimité, nous n’en voulons pas » a-t-il ajouté. Il a fait remarquer que si la question est abordée différemment, avec l’idée que nous voulons construire la paix ensemble et non aux dépens des individus, alors, cela pourrait marcher. Le Centre Arthur Mauro offre le seul programme en vue du doctorat en études sur la paix et la résolution de conflits au Canada. (Traduit de Prairie Messenger)

La quatrième conférence des musulmans pour la paix et la justice s’est tenue à Régina, le 26 novembre 2005. Le Dr Monia Mazigh, mère de Maher Ahar, ce citoyen canadien né en Syrie qui a été appréhendé aux États-Unis puis emprisonné et torturé dans une prison syrienne pendant treize mois jusqu’à sa libération en octobre 2003, faisait partie du panel. Elle a déclaré que la loi anti-terrorisme du Canada avait été rédigée à la hâte et devait être révisée. Elle a fait remarquer que cette loi, promulguée à la suite des attentats du 11 septembre 2001, est une violation des droits et mine le principe des droits légaux. « La sécurité doit rechercher l’équilibre entre la sécurité et les droits humains », a déclaré Riazuddin Ahmed, président de Musulmans pour la paix et la justice et membre de la table de concertation transculturelle qui conseille le gouvernement fédéral sur les questions de sécurité. « Nous devons nous impliquer », a-t-il ajouté, faisant remarquer que si les musulmans veulent être respectés « ils doivent montrer du respect envers les autres. »<%-1> Un atelier sur l’extrémisme et le rôle des médias était composé de Faisal Kutty, associé d’une étude d’avocats de Toronto et membre du Conseil canadien sur les relations islamo-américaines, du professeur Jim Harding, autrefois de l’université de Régina, de Carl Worth, directeur des nouvelles à CTV Regina et de Lama Nicolas, reporter. <%-1>« Musulmans pour la paix et la justice » a été fondé il y a quatre ans pour créer une meilleure compréhension de l’islam. Quelque 3 500 musulmans résident en Saskatchewan, la plupart à Régina et à Saskatoon, avec de plus petites communautés à Moose Jaw, Prince Albert et Swift Current. (Traduit de Prairie Messenger)

Le bouddhisme et le christianisme étaient le sujet de la deuxième d’une série de conférences sur « La religion comme force pour le bien ou pour le mal », le 19 janvier 2006. Ces conférences, présentées à la MacKenzie Art Gallery, sont parrainées par le Regina Multifaith Forum et la galerie. Le Dr Ken Oh, professeur d’études religieuses à l’Université de Regina, a décrit les Quatre Nobles Vérités et le Noble Sentier octuple du bouddhisme, disant que ces enseignements ne conduisent pas à des conflits mais à la paix et à l’harmonie. Le jésuite Peter Brisson, professeur d’études religieuses au Campion College, a raconté l’expérience qu’il a vécue l’année dernière dans une petite ville près de Rome, avec un groupe de personnes venues de divers pays et appartenant à différentes confessions religieuses et qui travaillaient pour la justice sociale. Il a traité de la manière de répondre à la violence et à la guerre et d’incorporer la spiritualité dans le travail pour la justice sociale. Dans la dernière des conférences de janvier, donnée le 26, Riaz Ahmed a parlé de l’islam, suivi de Cindy Newkirk qui a présenté la foi bahà’ie. Pour Ahmed, le monothéisme est l’une des contributions de l’islam au monde. « Allah n’est pas seulement le Dieu de l’islam, il est le Dieu de tout le monde », a-t-il dit. Il a expliqué que la plupart des cinquante-six pays musulmans dans le monde sont des sociétés tribales et féodales et que « certains justifient leurs coutumes tribales et féodales en se fondant sur le Coran ». En tant que bahà’ie, Cindy Newkirk croit qu’elle est réellement membre de toutes les religions. Elle a dit que les bahà’is croient que nous croissons et que nous nous préparons en vue de la vie future. « Nous sommes une seule famille, nous suivons une seule religion et nous avons tous un seul Dieu », a-t-elle ajouté. (Traduit de Prairie Messenger)

Ontario

Le théologien catholique Gregory Baum a présenté une vision moins courante et plus favorable de l’islam lors d’une conférence publique à l’Université St-Jérôme de Waterloo, le 20 janvier. Il a parlé de ses recherches sur un mouvement croissant dans l’islam – les nouveaux intellectuels musulmans – opposé au courant conservateur, fondamentaliste plus souvent décrit dans les médias. Témoin de l’ouverture de l’Église catholique à la suite de Vatican II, Baum fonde beaucoup d’espoirs sur la capacité des intellectuels musulmans qu’il a découverts d’être le catalyseur d’une semblable réforme de l’islam. Aujourd’hui, les fondamentalistes dominent les mouvements populaires musulmans du Moyen Orient au plan politique et éducatif. Baum soutient, cependant, que les caméras de télévision ignorent le dynamique débat intellectuel qui a cours dans les cercles islamiques. « Comme le christianisme, l’islam a plusieurs visages », a-t-il dit. « Nous oublions souvent que, comme toutes les traditions religieuses, l’islam est animé par des débats internes et des conversations avec les cultures voisines » a-t-il fait remarquer. Il a donné deux exemples d’intellectuels musulmans en vue qui représentent une approche plus ouverte à la société moderne. Fethullah Gülen, un mystique turc, plaide pour un islam qui accueille le pluralisme religieux. Tariq Ramadan est un théologien musulman né en Suisse de parents égyptiens. Il ne voit aucune contradiction dans le fait d’être un musulman pratiquant tout en participant pleinement à la démocratie occidentale. Baum exhorte les chrétiens à s’informer davantage sur les courants de pensée plus larges dans l’islam et « d’appuyer l’humanisme implicite dans la tradition musulmane. » (Traduit de The Catholic Register)

Dr David Novak, professeur des études juives à l’Université de Toronto, a parlé le 29 janvier au Centre Newman du campus de cette université au sujet de Reconnaître la Religion dans la Société Laïque. Novak a observé qu’ « un secteur important de la société laïque au Canada et aux États-Unis a l’avis que la religion et les convictions religieuses des individus n’ont pas de place dans le discours public, et surtout pas dans les discussions sur la politique publique avec des implications morales. » Il a toutefois noté que la plupart des croyances religieuses ne peuvent pas se limiter à des dévotions et des rites privés. Elles s’agissent aussi des rapports interpersonnels humains, qui ont alors leurs propres effets sur les manières de collaboration et de la formation des sociétés. Novak a ajouté que le Canada est un bon exemple d’une société créée par des efforts communs des groupes de religions différentes. Accepter la diversité ethnique et religieuse dans une société et trouver les intérêts communs avec les gens d’autres croyances pour réaliser des changements par le processus démocratique « nous permettent de présenter bien efficacement les perspectives morales dans l’intérêt du bien commun. » (Traduit du Prairie Messenger)

Québec

L’église anglicane Saint-Paul de Lachine présentait pendant le carême une série de conférences de midi sur le thème « Les religions et spiritualités qui nous entourent ». Les sujets des présentations étaient: le 5 mars, « La spiritualité autochtone » par M. Bevan Skerratt; le 14 mars, « L’hindouisme » par le Rév. chanoine David Oliver; le 21 mars, « L’islam » par M. Bashir Hussain; le 28 mars, « Le bouddhisme » par Mme Myokho McLean; et le 4 avril, « Le zoroastrisme » par Mme Dolly Dastoor. Les conférences débutaient à 11h30 par un léger goûter suivi de la conférence. Le public était invité. (Traduit de Montreal Anglican)

La Journée mondiale de prière est une célébration œcuménique préparée chaque année par des femmes chrétiennes d’un pays différent qui soulignent les besoins de leur pays. Les églises de la région de Montréal qui ont participé à cette célébration, le 3 mars 2006, étaient: St Edward the Confessor à Pointe-Claire, la paroisse St. Veronica à Dorval et la paroisse Transfiguration of Our Lord à Cartierville-St-Laurent. Une célébration bilingue a eu lieu à l’église presbytérienne St Luke de Rosemont ainsi qu’à la paroisse Saint-Joseph de Huntingdon. Un service de prière a également eu lieu à l’église anglicane St. Barnabas sur la rive sud de Montréal. Cette année, les chrétiens étaient invités à prier sur le thème « Signes des temps » aux intentions de l’Afrique du Sud. Confrontées à l’héritage de l’apartheid, à des taux élevés de chômage, de crime et de pauvreté, à un nombre croissant d’orphelins du sida et d’enfants des rues, à l’accroissement du trafic de drogue, à la violence contre les enfants et aux viols de jeunes filles, même de bébés, les femmes sud-africaines invitent le monde à se joindre à leur prière. (Traduit de Catholic Times)

Plus de six ans après son inauguration, en 1999, Together 2000 célèbre toujours le nouveau millénaire. Ses membres mettent l’accent sur leur foi commune en Jésus Christ tout en respectant le caractère propre de chacune de leurs églises. « Together 2000 » est un petit groupe de gens à l’esprit œcuménique qui se sont réunis en septembre 1999 pour dire adieu au deuxième millénaire par une célébration sociale et artistique d’unité chrétienne. Leur premier événement, en décembre 1999, a été un concert de chants de Noël par un choeur de trente-cinq voix dans un centre commercial. Le groupe noyau de « Together 2000 » est formé de dix personnes de sept églises qui organisent trois activités régulières chaque année – un événement musical et théâtral, un concert de chants de Noël pendant l’Avent et un « repas progressif ». Elles se réunissent à l’église anglicane St Margaret à St-Hubert, dont le curé, le Rév. Michael Robson, est un supporteur enthousiaste de cette initiative œcuménique de la base. Le spectacle de cette année, Candle in the Rain, sera présenté à l’église presbytérienne St Andrew, à Saint-Lambert, les 21 et 22 avril. D’une durée d’une heure et demie, il se compose de courtes saynètes et chansons sur un thème chrétien. Les dons reçus à cette occasion sont remis à une oeuvre de bienfaisance. Lors du « repas progressif », qui se tient juste avant les récoltes d’automne, les participants dégustent chacun des trois plats dans une paroisse différente. À chaque arrêt, ils fraternisent, prient pour la paix et l’unité et chantent. L’automne dernier, le punch et les amuse-gueules étaient servis à St Gabriel, le plat principal à St. Andrew et le dessert et le café à l’église anglicane St Paul à Greenfield Park. Cet événement, inauguré en 2002, attire de 50 à 100 participants chaque année. Le concert de l’Avent, présenté pour la première fois en 2001, permet de recueillir des fonds pour des oeuvres de bienfaisance et de promouvoir la fraternité chrétienne. En plus de planifier ses propres événements, le groupe noyau détermine aussi de quelle manière il peut appuyer d’autres événements organisés par des groupes ministériels et des églises individuelles. (Traduit de Catholic Times)

La Table d’Abraham rassemblait juifs, es membres de la Commission des études de l’Université de Montréal ont approuvé la création d’un programme de majeur en sciences des religions appliquées en janvier 2006. Ce majeur est l’initiative de la Faculté de théologie et de sciences des religions. Son principal objectif est de former des étudiants qui pourront travailler dans trois secteurs : l’intervention en milieux institutionnels, la communication médiatique et les relations internationales. On constate que toutes les institutions et organisations sociales, médicales, scolaires, spirituelles, environnementales, politiques et économiques, font face aux besoins d’intégration des identités religieuses dans leur fonctionnement et leur développement. De plus, l’évolution de la société exige que des intervenants outillés soient formés pour tenir compte du phénomène religieux. La Faculté de théologie et de sciences des religions s’est ainsi adaptée à l’évolution sociale du Québec. Ses champs d’expertises se sont progressivement élargis qu’en plus de couvrir le phénomène religieux chrétien, s’ajoute les phénomènes religieux dans leuers sens plus larges. Le programme sera offert à l’automne 2006. (Université de Montréal)

La Table d’Abraham rassemblait juifs, musulmans et chrétiens au Sanctuaire du Saint-Sacrement à Montréal le 29 janvier, sur le thème « Notre père Abraham ». La journée comprenait une conférence à trois voix : à 14h30, une intervention du rabbin Leigh Lerner, rabbi senior de la synagogue Emanu-el Beth Sholom; à15h une intervention du Père Pierre-Marie Delfieux, prieur général des Fraternités Monastiques de Jérusalem; à 15h30, une intervention de M. Amir Maasoumi, sociologue, président du Centre de ressources sur la non-violence. À 16h il y avait un jus et rencontre fraternelle suivi d’une table ronde à 17h. La journée se terminait avec les vêpres au sanctuaire à 18h30. (www.sdssm.org)

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